Du Cameroun au Canada, l'histoire du courage de Felicitas
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Du Cameroun au Canada, l'histoire du courage de Felicitas

5 avril 2024
Les contributeurs
Felicitas
Coordinatrice du projet de trousse d'autodépistage à HIV Edmonton
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Je vis avec le VIH depuis près de dix ans. J'ai été infectée par mon mari, qui est décédé depuis. J'ai deux enfants, qui sont tous deux séronégatifs.

La voie de la résilience

Lorsque j'ai été diagnostiquée pour la première fois, je me suis sentie dépassée et incertaine de mon avenir. Cependant, grâce au soutien de ma famille, de mes amis, de l'équipe soignante et à l'accès au traitement du VIH, j'ai pu gérer efficacement ma maladie.


Lever les obstacles, accueillir les soins

Lorsque j'ai été diagnostiquée dans mon pays, le Cameroun, j'ai eu quelques difficultés à accéder aux soins. Il y avait des professionnels de la santé malhonnêtes ou égoïstes qui vendaient des traitements ARV à des prix élevés, alors que la plupart des hôpitaux publics fournissent des traitements ARV à bas prix.

Cependant, vous deviez payer une petite somme à chaque fois que vous veniez chercher vos médicaments. Dans la plupart des hôpitaux de l'époque, le taux de CD4 devait être inférieur à 500 (300, je crois) pour pouvoir prendre des ARV. Si votre taux de CD4 était supérieur à 300, vous receviez un médicament connu sous le nom de Bactrim pour vous aider à éviter d'attraper des infections qui pourraient faire chuter votre taux de CD4 en dessous de 500.


La vie privée dans les soins : Une lutte silencieuse

Outre le coût et les obstacles à l'accès au traitement lorsque le taux de CD4 est supérieur à 300, le fait que les infirmières ne comprennent pas le concept de confidentialité constitue un autre problème.

Par conséquent, de nombreuses personnes découvraient que vous aviez visité la clinique VIH, car les infirmières étaient bavardes à ce sujet. Parfois, elles faisaient des remarques sur la façon dont quelqu'un d'aussi beau pouvait se retrouver avec le VIH.

Parfois, ils vous disaient même que vous aviez attrapé le VIH parce que vous étiez une travailleuse du sexe ou que vous viviez dans la promiscuité.


Un nouveau chapitre de soutien au Canada

Au Canada, mon expérience a été très différente en ce qui concerne l'accès aux soins de santé et la confidentialité.

J'ai accès à des soins médicaux de qualité et aux médicaments antirétroviraux les plus récents, ce qui m'a permis de préserver ma santé et mon bien-être. Je suis actuellement sous Cabenuva, un ARV injectable. Je le prends une fois tous les deux mois et il m'est administré à l'hôpital où j'ai accès aux soins.


La force de la communauté

Malgré mes craintes initiales, je peux vivre une vie épanouie. J'ai trouvé une communauté de soutien grâce aux groupes de soutien et aux organisations de défense des droits des personnes vivant avec le VIH, comme le Comité du sida d'Ottawa (ACO) et HIV Edmonton, où j'ai pu discuter ouvertement de mes expériences, de mes craintes et des défis à relever.

Ces liens m'ont donné un sentiment d'appartenance et de compréhension qui m'a aidé à gérer les aspects émotionnels et sociaux de la vie avec le VIH à l'étranger.


Plaidoyer : Transformer la douleur en objectif

Grâce à mon engagement auprès de diverses organisations de soutien, je suis devenu un défenseur de la sensibilisation au VIH et de la déstigmatisation. J'ai raconté mon histoire lors d'événements publics, j'ai participé à des campagnes de sensibilisation et j'ai travaillé avec des prestataires de soins de santé pour améliorer l'éducation et le soutien aux personnes vivant avec le VIH.

Malgré des revers occasionnels et des moments de doute, ma participation à des activités de plaidoyer et mon solide réseau de soutien m'ont aidée à garder une attitude positive.

J'ai continué à vivre mes passions, à voyager et à nouer des relations enrichissantes, sachant que je disposais des ressources et du soutien nécessaires pour gérer le VIH et mener une vie épanouie au Canada.


Inspirer le changement, une histoire à la fois

J'espère qu'avec le temps, je pourrai devenir une source d'inspiration pour de nombreuses autres personnes vivant avec le VIH et montrer qu'avec le soutien adéquat et l'accès aux ressources, il est possible de s'épanouir et de mener une vie saine et satisfaisante, même avec une maladie chronique.

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